J'ai été Roland, Beowulf, Achille, Gilgamesh, des noms sans significations. J'ai été appelé cent noms et serai appelé encore mille avant que le monde n'aille mort et froid. Je suis un héro.
Elle a été inconnue depuis notre naissance. Un adversaire constant, se souciant pour rien de ma ruine. Une épée trempée dans mon sang. Pour toujours mon plus grand et unique amour.
Elle est La Sombre. L'ennemi et amant sans qui ma même existence serait pathétique et de mauvais goût. Ses yeux avancent et pétillent pendant la nuit. (Elle est fantastiquement belle encore je ne peux pas supporter la vue d'elle). Notre relation est complexe et peut-être éternelle.
Nous nous sommes rencontrés une fois dans le jardin au début du monde et inconscient de nos destins de jumeau. (Pas le jardin de Genèse, mais un autre; oublié, non entretenu et maintenant étranglé avec mauvaises herbe, non visitées à part nous). Nous avons correspondu regardant fixement à travers une fontaine sèche et je me la rappelle me souriant avant que tout ne soit dévoré par la pelouse et les arbres avec une flamme bleue translucide et ai déchiré des dalles du chemin et les ai lancés dans le ciel, criant mes péchés.
Nos réunions sont là des batailles épiques battues sans quartiers, souvent dans l'obscurité comme la lune n'est rarement visible et le soleil jamais.
Je poudre un monument de granit dans un flash silencieux, versant l'herbe avec les gouttes fondues de son incrustation d'or, envoyant fumant des bouts de pierre sautant dans le brouillard.
Les éclats d'un chêne antique avec une force qui prend mon souffle et me lancent par terre.
Elle part et je suis couché dans la pluie lente des rubans brûlants de bois, commençant aux nuages bas, sombres, sollicitant notre réunion suivante.
